Alp, Alpe

Localisation:

Terme générique dans toute l'Europe, Dans la vallée: a) l'Alp de St. Chaffrey, bois nommé en 1410 et 1510 Alpis sancti Théofredi (cadastre St. Chaffrey); b) Plaine Alpe ( à 1500m au nord-est de La Salle), c) Pont de l'Alpe, d) l'Alpe du Lauzet également notée Alo (Carte d'Etat Major 1896) ou Alume (R. Merle) .

Autres usages:

Le terme se retrouve sous le nom de Arp, Aup, Alpi (it.), Alps, Aups (occ.), Alpen (germ.); Pour le massif des Alpes, on distingue (P. Deschamps) les Alpes méridionales (de la mer au Viso), Cottianæ (du Viso au Mont-Cenis); gralæ ou gregæ (du Mont-Cenis à la Doria du Val d'Aoste) ou Graiæ Mont St. Bernard (Pline).

Signification

Sur place, en milieu rural, l'alpe a toujours désigné la moyenne montagne ou transhument les bêtes en été. Elle peut aussi s'appeler "éduits" (de éductus (lat.) ou l'on "sort" les bêtes), "Sauze" du côté d'Oulx, "Puy" etc. Les temps modernes, les géographes, les gens de la plaine et le tourisme, ont étendu le terme aux sommets et aux massifs, come d'ailleurs "montagne" souvent confondu avec "sommet" ou "haute-Montagne" alors qu'il s'agit de tout ce qui est en haut, sommet ou col comme le Montgenèvre (Mons Matrona) ou le Mont Cenis qui n'a aucun sommet de ce nom.

Origine:

Terme pré gaulois ou celte (P.Deschamps et A. Cherpillod) ou pré-celtique (A. Cherpillod et C. Baylon & P. Fabre) probablement fondé sur la racine Alp ou Alb "hauteur" puis (Le Gaffiot) alps (rom.), alpes, alpis (lat.), alp (celte). d'où pâturage d'altitude (A. Faure) et n'importe quelle chaîne de montagne. (A. Cherpillod) ou haute montagne, tous hauts sommets, les Alpes (M. Raynouard). Littré cite Servius, à l'occasion d'un vers de l'Énéide, IV, 442, [qui] dit que Alpes signifie en gaulois montagnes élevées. Rien ne paraît contredire cette étymologie. En kymri qui re groupe le gallois, le kimry sstr. le cornish et le breton, alp [est une] roche escarpée.